Deux chercheurs au chantier naval
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- Mis à jour : vendredi 10 juin 2022 16:20
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Le chantier naval de la FRCPM a accueilli début octobre deux chercheurs de l’Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne qui réalisent un inventaire des pratiques traditionnelles de la charpenterie de marine en France à partir de l’étude de chantiers navals.
En France, la construction navale vernaculaire est peu connue d’un point de vue patrimonial. Il s’agit pourtant d’un domaine marqué par des savoir-faire et des savoirs (dessin, géométrie) anciens, originaux, et de haute technicité. Manuel Montanez du Laboratoire d'histoire des techniques et Anne-Sophie Rieth de l’Université de Paris 1 mènent des enquêtes anthropologiques destinées à établir, pour le Ministère de la Culture, des fiches d'inventaire du patrimoine culturel immatériel de France sur ce thème.
L'objectif est de décrire et d’analyser les pratiques et les savoirs de la charpenterie de marine dans plusieurs régions françaises à travers six chantiers porteurs de tradition. La Bretagne est représentée par les chantiers du Guip (Brest) et Tanguy (Douarnenez), la Normandie avec les chantiers navals de Normandie (Fécamp) et le chantier Bernard (Saint Vaast-la-Hougue) et notre région avec le chantier de construction navale traditionnelle d’Etaples et le chantier naval de la FRCPM à Calais.
Pour chaque site, il s’agit d’étudier le chantier, lieu de travail, témoignage de l’activité humaine, espace de formation dans lequel les savoir-faire sont acquis et transmis. Manuel Montanez rencontre les acteurs, analyse les activités de chaque chantier, étudie les spécificités des techniques et les formes des bateaux de chaque région. Anne-Sophie Rieth réalise en vidéo des entretiens des différents acteurs, filme leurs activités et leurs interventions dans les chantiers en cours.
Ce travail aboutira à la réalisation de trois fiches d'inventaire du patrimoine culturel immatériel de France, une par grande région. Ces fiches sont rares, pour l’instant il n’en existe que deux consacrée à la charpente navale. Il devrait également permettre la réalisation d’un inventaire pour chacun des sites concernés et aboutir à une reconnaissance publique au niveau national.