Deux chercheurs au chantier naval

Le chantier naval de la FRCPM a accueilli début octobre deux chercheurs de l’Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne qui réalisent un inventaire des pratiques traditionnelles de la charpenterie de marine en France à partir de l’étude de chantiers navals.

En France, la construction navale vernaculaire est peu connue d’un point de vue patrimonial. Il s’agit pourtant d’un domaine marqué par des savoir-faire et des savoirs (dessin, géométrie) anciens, originaux, et de haute technicité. Manuel Montanez du Laboratoire d'histoire des techniques et Anne-Sophie Rieth de l’Université de Paris 1 mènent des enquêtes anthropologiques destinées à établir, pour le Ministère de la Culture, des fiches d'inventaire du patrimoine culturel immatériel de France sur ce thème.

L'objectif est de décrire et d’analyser les pratiques et les savoirs de la charpenterie de marine dans plusieurs régions françaises à travers six chantiers porteurs de tradition. La Bretagne est représentée par les chantiers du Guip (Brest) et Tanguy (Douarnenez), la Normandie avec les chantiers navals de Normandie (Fécamp) et le chantier Bernard (Saint Vaast-la-Hougue) et notre région avec le chantier de construction navale traditionnelle d’Etaples et le chantier naval de la FRCPM à Calais.

Pour chaque site, il s’agit d’étudier le chantier, lieu de travail, témoignage de l’activité humaine, espace de formation dans lequel les savoir-faire sont acquis et transmis. Manuel Montanez rencontre les acteurs, analyse les activités de chaque chantier, étudie les spécificités des techniques et les formes des bateaux de chaque région. Anne-Sophie Rieth réalise en vidéo des entretiens des différents acteurs, filme leurs activités et leurs interventions dans les chantiers en cours.

Ce travail aboutira à la réalisation de trois fiches d'inventaire du patrimoine culturel immatériel de France, une par grande région. Ces fiches sont rares, pour l’instant il n’en existe que deux consacrée à la charpente navale. Il devrait également permettre la réalisation d’un inventaire pour chacun des sites concernés et aboutir à une reconnaissance publique au niveau national.

Article La Voix du Nord 11 octobre 2020
Article La Voix du Nord 11 octobre 2020

 

Travaux terminés pour la seconde goélette

Goélette en cours de restauration - FRCPM Pont avant restauration goélette
Coque goélette rénovée Pont rénové goélette - FRCPM

La seconde goélette de type Loup de mer vient de quitter le chantier naval après d’importants travaux de rénovation.

Au dernier trimestre 2019, le chantier naval accueillait deux petites goélettes en polyester de 6,50 mètres en provenance de la base de voile des Prés du Hem. L’une est utilisée à la voile et l’autre avec un moteur électrique et occasionnellement à l’aviron. Après une refonte complète, celle-ci avait retrouvé le plan d’eau armentiérois au début de l’été.

La seconde goélette a également fait l’objet d’importants travaux. Contrairement à la première, le carénage de la coque n’a pas révélé de problème particulier. Mais, après démontage, l’état du bateau a nécessité le remplacement de nombreux éléments : 5 varangues de fond, l’ensemble des planchers, les 2 bancs transversaux, la dérive, les ferrures de safran… Des élongis ont également été réalisés et installés pour renforcer la structure longitudinale du bateau et les mâts revernis. La goélette a également été équipée d’une pompe de cale et d’un taud antisalissure.

Un an après leur entrée au chantier naval, les travaux de rénovations des deux goélettes, qui ont été perturbés par le premier confinement, sont terminés et la seconde a retrouvé la base de voile avant la fin de l’année.

Sortie de chantier pour une goélette

Goélette avant le début des travaux Remise à l'eau de la goélette - FRCPM

L’une des 2 goélettes type Loup de mer accueillies par le chantier naval pour d’importants travaux de rénovation a retrouvé son élément.

Depuis le dernier trimestre 2019, le chantier naval accueille deux petites goélettes en polyester de 6,50 mètres en provenance de la base de voile des Prés du Hem. L’une est utilisée à la voile et l’autre avec un moteur électrique et occasionnellement à l’aviron. Après une refonte complète, cette dernière a retrouvé le plan d’eau armentiérois.

Lors du démontage, les travaux nécessaires se sont avérés plus importants que prévus. Les charpentiers ont découvert, lors du démontage, une perforation de la coque sous la ligne de flottaison. De la taille d’une pièce de 1 euro, celle-ci était située au niveau d’un caisson de flottabilité, donc indétectable de l’intérieur du bateau. Cette petite entrée d’eau a entrainé le pourrissement de l’ensemble des éléments en bois et contre-plaqué.

La coque a donc été rebouchée, carénée, poncée, mastiquée et peinte. Tous les éléments en bois ont été remplacés, l’ensemble de l’accastillage changé et un cordage de défense posé. Le bateau a également été équipé de 6 avirons, d’une pompe de cale et d’un taud antisalissure.

Au début de l’été 2020, la petite goélette a retrouvé la base de voile des Prés du Hem pour naviguer jusqu’à la fin de la saison.

En attente de restauration : Patron Léon Avron

Lancé en 1977, ce canot à moteur a été pendant de nombreuses années celui de la station de sauvetage de Calais. Remplacé par ND du Risban en 1993, il a continué à servir la SNSM sur les côtes du Finistère jusque fin 2003.

Les navigants de la SNSM de Calais ont appris le projet de déclassement du bateau. Avec l'aide de la FRCPM, ils ont entrepris des démarches pour obtenir le don du bateau. Après accord de la SNSM restait à ramener à Calais Patron Léon Avron, désarmé à Saint-Malo. Un équipage de bénévoles, tous navigants ou vétérans de la SNSM de Calais, a été constitué. En deux jours et avec un seul moteur, ils ont ramené le canot à bon port en mars 2004, tandis qu'une équipe terrestre rapatriait l'autre moteur et les pièces détachées.

Désormais conservé sur le terre-plein du chantier naval, l'ancien canot de sauvetage Patron Léon Avron attend une association et des bénévoles pour le sauvegarder et le faire vivre.

Retour du Patron Léon Avron à Calais - mars 2004 Canot Patron Léon Avron au chantier naval - septembre 2020

Le dundee Christ-Roi remis à l'eau

Après cinq mois passés entre les mains de l'équipe du chantier naval, c'est un Christ-Roi remis à neuf qui a été mis à l'eau samedi 14 mars.

Voir le reportage de France 3 Côte d'Opale (à partir de 1min 41).

Article Nord Littoral du 15 mars 2015